Le Sac Seau Matelot de Menthe Poivrée - Visite de la Corderie Vallois
Il y a déjà plusieurs semaines que je souhaitais vous présenter le sac seau esprit "Matelot" de la nouvelle collection Menthe Poivrée et vous parler de ma collaboration avec la Corderie Vallois.
La corderie Vallois, située à Notre Dame de Bondeville, ville voisine de Rouen, est devenue un musée il y a déjà plus de 20 ans mais la corde y est encore fabriquée.
Un peu d'histoire...
L'histoire de la corderie est étroitement liée à la vallée du Cailly qui a façonné le paysage économique de la région Rouennaise.
L’industrie cotonnière s’y est installée dès le 18e siècle. Elle y bénéficiait de la présence de nombreux ports fluviaux et maritimes, dont celui de Rouen, véritables plates-formes commerciales pour les professionnels du textile.
A la fin du 18e siècle, les machines anglaises (mécaniques à eau) font leur apparition. Qualifiée de « petite vallée de Manchester », la vallée du Cailly constitue un site propice au développement des filatures hydrauliques, en lieu et place des anciens moulins utilisés pour le papier ou le grain.
En 1825, par ordonnance du roi Charles X en date du 18 janvier, l’autorisation est donnée de convertir en « moulin à coton » l’ancien moulin à papier. Les structures hydrauliques du moulin sont alors modifiées avec l'installation d'une roue géante d'un diamètre de 7,30 mètres et d'une largeur de 3,90 mètres.
Au 19e siècle, la vallée connait un essor économique prodigieux avec l'expansion de l'industrie cotonnière. Entre 1815 et 1820, quinze nouvelles filatures hydrauliques sont édifiées sur les rives du Cailly. En 1850, 51 filatures, 4 entreprises de tissage, 22 indienneries et 17 teintureries jalonnent un territoire long de 44km.
Le département de Seine-Inférieure se positionne alors en tête des départements cotonniers français pour la filature et le tissage.
Cependant, durant la seconde moitié du 19e siècle, les problèmes d'approvisionnement en matières premières, conjugués à la modernisation coûteuse de la mécanisation, vont obliger de nombreuses filatures à cesser leur activité.
Trois types de « corde » furent ainsi produits à la Corderie Vallois :
- Les moulinés, par assemblage et torsion de fils de coton.
- Les câblés, par torsion de fils moulinés (câblés fins) ou de torons (gros câblés).
- Les tresses, par entrelacement de fils simples ou assemblés.
Ces produits servaient à la conception de divers articles. Le mouliné était utilisé pour fabriquer le câblé fin, produit à la corderie. Mais il pouvait également être vendu aux tapisseries pour réaliser les métiers à tisser. Le câblé, quant à lui, était destiné à servir de mèche pour briquets et bougies, de corde à broches ou de filet de pêche, en fonction de sa grosseur.
Le musée fait aujourd'hui encore fonctionner les machines afin de les entretenir et fabrique par conséquent encore un peu de corde.
Je suis donc ravie de pouvoir travailler en collaboration avec le musée de la corderie Vallois. Il me tenait à coeur d'utiliser cette corde made in Normandie fabriquée tout près de mon atelier, tant pour ces qualités techniques, que pour sa beauté et par envie de faire perdurer ce savoir-faire.
Je vous laisse avec quelques photos des sacs seaux 'matelot' Menthe Poivrée , qui ont pour particularité de pouvoir se porter à l'épaule ou en bandoulière lorsque vous laisser la corde coulisser dans les oeillets.
J'espère que cet article vous aura plu!
Si vous souhaitez en connaître un peu plus sur le musée, l'histoire de la Corderie plus en détails, sachez que le musée est ouvert au public tous les jours de 13h30 à 18h. Mise en fonctionnement des machines avec visites commentées à 14h, 15h, 16h et 17h.
Toutes les infos ici : http://corderievallois.fr/fr